Relations maroco-turques : Un saut qualitatif

ankara-rabatLa signature de l’accord de libre-échange entre le Maroc et la Turquie en avril 2004 fait évoluer qualitativement les relations entre ces deux Etats.

Dans ce même sillon, une récente rencontre a été organisée hier lundi à Rabat entre le ministre marocain de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaid et le vice-ministre turc de l’Economie, Adnan Yildirim. Leurs échanges ont porté sur les moyens susceptibles de promouvoir la coopération économique entre le Maroc et la Turquie.

Les relations bilatérales entre les deux pays s’appuient sur des orientations communes. Rabat et Ankara ont des points de vue similaires concernant les questions sécuritaires dans le bassin méditerranéen, la question de l’immigration et la situation au Proche-Orient.

De même, leurs politiques commerciales sont assez proches, comme en témoigne leur engagement vis-à-vis de l’OMC. Les deux pays convergent en effet vers plusieurs normes et dispositions tout en gardant des spécificités relatives aux politiques de développement sectorielles et régionales qui leur sont propres.

L’accord de libre échange avec la Turquie est donc de nature à favoriser l’accessibilité des produits marocains à destination des marchés de l’Union européenne via le système pan-euro-méditerranéen de cumul des règles d’origine. Il est également un chaînon important dans le processus d’intégration à l’échelle de la région méditerranéenne, constituant de ce fait un bouclier face aux menaces suscitées par la montée en puissance de la concurrence asiatique, notamment chinoise.

D’où la nécessité pour les deux partenaires de rétablir la balance des échanges en vue de leurs intérêts communs.

Quoiqu’il en soit, Ankara et Rabat n’ont pas manqué d’exprimer, à l’occasion de leur rencontre dans la Capitale marocaine, leur satisfécit par rapport à l’évolution de leur coopération.