RDC: La croissance économique plombée par le secteur minier

mines-rdcLe gouvernement congolais a révisé sa croissance à la baisse de 0,7 point pour 2015, suite au ralentissement de la production minière et la baisse du prix des matières premières, dont dépend fortement l’économie congolaise.

Il s’agit de la deuxième fois consécutive en 2015, que la RDC revoit sa croissance à la baisse. Le gouvernement, qui espérait une croissance au-dessus de 10%, avait déjà abaissé sa prévision à 8,4% cet été. Trois mois plus tard, le Congo rabote une nouvelle fois sa prévision pour 2015, à 7,7%.

La primature explique cette mauvaise passe de l’économie congolaise par deux facteurs : « la décélération de la production dans le secteur des mines, liée à la baisse continue des cours des matières premières ».

Une autre explication, selon les experts, viendrait également du fort ralentissement de l’économie chinoise, dont les opérateurs sont très présents au Congo. Ce coup dur sur le front économique est d’autant plus inquiétant que la RDC est très dépendante du secteur minier, sinon un peu trop, selon le FMI, qui estime que l’économie congolaise reste « très vulnérable à la volatilité des prix des matières premières ».

Par ailleurs, le budget du pays reste trop modeste et surtout trop fragile pour réellement améliorer la vie quotidienne des Congolais. Le pays vient en effet de voter un budget de 8,9 milliards de dollars… une goutte d’eau pour un pays grand comme un continent, avec plus de 70 millions d’habitants.

Prisonnière du secteur des mines, la RDC n’a pu (ou n’a pas voulu) développer les autres secteurs de l’économie, comme l’agriculture, l’hydroélectrique ou les forêts. Mais le principal problème de l’économie congolaise reste l’absence de recettes et de contrôles, ce qui encourage la corruption à tous les étages.

Pour le FMI, « il faut accélérer la mobilisation des recettes afin de répondre aux besoins de développement de la RDC ». Les potentiels du pays sont importants, mais l’argent ne rentre pas dans les caisses … du moins pas toujours dans les bonnes, diront les mauvaises langues.