Afrique Subsaharienne: le FMI abaisse ses prévisions de croissance économique

FMILe Fonds Monétaire International (FMI) a procédé en début de semaine à la révision à la baisse, à 1.6% des prévisions de croissance économique pour les pays d’Afrique subsaharienne, des corrections qui reflètent la situation économique de plus en plus difficile qui prévaut en Afrique.
L’institution de Bretton Woods a par ailleurs tiré la sonnette d’alarme sur les « implications dramatiques » que ce ralentissement économique pourrait avoir sur certains pays africains. Le Nigeria à l’exemple de la majorité des pays africains producteurs de pétrole, subit de plein fouet la stagnation des prix pétroliers sur les marchés internationaux.
Cette situation qui perdure depuis maintenant plus de deux années, a presque mis à genoux l’économie de certains Etats et leur fait courir le risque de banqueroute.
D’après les prévisions du FMI, l’économie de l’Afrique Subsaharienne ne devrait progresser que de 1.6% cette année. Une tendance baissière qui s’accentue d’année en année puisqu’en 2015, le FMI avait enregistré une croissance de 3.3% seulement pour cette région.
Ce ralentissement spectaculaire est principalement causé par la dégringolade économique des deux poids lourds du continent que sont l’Afrique du Sud et le Nigeria. Les deux pays ont en effet connu une conjoncture économique des moins favorable durant ces dernières années. La chute des prix pétroliers couplée à la baisse des matières premières au niveau mondial ont causé d’importants dégâts aux deux premières puissances économiques africaines.
Cette situation est d’autant plus grave  qu’en 2016, la croissance de l’activité ne parviendra pas à atteindre celle de la population dans cette région. La démographie des pays subsahariens est donc plus importante que l’accroissement de leurs richesses. Un constat qui conduira forcement à une diminution du revenu par habitant. Selon la Banque Mondiale, près de 43% de la population sub-saharienne vit déjà en dessous du seuil pauvreté, ce qui risque d’aggraver les déficits accumulés par les pays de cette région.