Namibie : Disparition totale des poissons d’ici 40 ans

Les réserves de poissons aux larges des cotes namibiennes s’amenuisent considérablement. C’est la sonnette d’alarme tirée lors du dernier colloque de Québec-Océan. Pour les spécialistes, l’abondance des sardines et autres espèces de poissons dans la zone maritime namibienne a fait place à une abondance de méduses et une raréfaction, peut être irréversible, de ces espèces qui firent jadis le bonheur des pécheurs namibiens. Cette crainte des experts repose sur le fait que la chute des stocks sur les cotes namibiennes est allée jusqu’à l’effondrement des espèces telles que la sardine, induisant ainsi un changement de régime. Pour preuve l’Afrique du Sud, pays voisin, voit ses stocks toujours renouvelés grâce à une politique d’exploitation suivis et bien réguler. Par contre rien n’est plus sur quant au retour des espèces ayant pratiquement disparu en Namibie. Cette situation est due à une surexploitation de 30% de poissons de la région et une exploitation à saturation de 57% de poissons. Ce qui signifie que seulement 13% des poissons ont la chance de voir un cycle de régénération assuré. Pour l’heure les meilleures modélisations des stocks namibiens annoncent un effondrement total de toutes les réserves de poissons à l’horizon 2050. La quantité des  réserves a commencé sa chute brutale il y a 20 ans, après l’indépendance du pays, lorsque des flottilles étrangères ont développé des réseaux d’exploitation illégale du poisson namibien. Une telle situation serait une catastrophe socio-économique pour Windhoek.

En effet la vente des poissons a représenté pendant longtemps près de 30% des exportations du pays et la pêche pèse considérablement dans l’alimentation de ce territoire ouvert sur l’Atlantique. Aujourd’hui une zone économique exclusive, sur 200 miles, a été mise en place et permet de réduire la surexploitation. Au cours de la conférence les orateurs ont rappelé l’importance de la régulation dans notre exploitation des réserves naturelles, au risque de détruire irréversiblement l’écosystème.