Zimbabwe : ralentissement de la croissance

L’économie du Zimbabwe connaît un ralentissement de la croissance dans la plupart de ses secteurs productifs. Cette conjoncture complexe a entraîné dans le pays une instabilité dans le marché de l’emploi. Les jeunes diplômés du Zimbabwe peinent en effet à trouver du travail dans leur pays. Le taux de chômage atteint les 90% dans cette ancienne colonie britannique. En outre, les licenciements et les plans sociaux au sein des entreprises se multiplient pour assurer une productivité rentable et contenir les coûts de main-d’œuvre. Le Zimbabwe a donc connu au cours de ces derniers mois une baisse de la croissance. Celle-ci pointe actuellement à 4% alors que les instances gouvernementales prévoyaient une croissance de 9,4% au début de l’année. Les difficultés que connaissent le secteur agricole à cause de la sécheresse et la chute des ventes des diamants constituent les principales raisons de cette contre performance. Cette tendance régressive devrait se maintenir l’année prochaine d’autant plus que le pays s’attend à un processus électoral très agité. Les bailleurs de fonds et les investisseurs craignent une répétition de la violence des précédentes élections. Cette attitude attentiste des investisseurs est à l’origine de la baisse des placements dans ce pays et donc de l’accroissement du taux de chômage. Le taux d’inflation qui ne cesse par ailleurs de grimper, devrait accentuer cette réalité. Les observateurs nationaux et internationaux ont néanmoins essayé de relativiser cette situation. Ils pensent que les indicateurs qu’affichent le Zimbabwe actuellement sont très prometteurs pour un pays qui a connu récemment une hyperinflation. Le Zimbabwe compte toutefois sur une bonne saison des pluies et le raffermissement des prix des minéraux pour relancer la croissance l’année prochaine.

L’opinion nationale espère que les deux prétendants à la présidence l’année prochaine placeront l’intérêt national au dessus de leurs ambitions politiques. Ce n’est qu’à cette condition soulignent-ils que le Zimbabwe pourrait redresser son économie.