Maroc Telecom maintient le cap malgré une baisse de son bénéfice en 2013

ahizoune-maroc-telecomMaroc Telecom (IAM) a annoncé jeudi une baisse de 17,4% de son bénéfice net annuel à 5,54 milliards de dirhams (1 EURO = 11.20 MAD), consécutive à une charge fiscale d’un milliard de dirhams (environ 89,2 millions d’Euros).
Le géant marocain des télécommunications a du verser un total de 1,5 milliard de dirhams à l’Etat dans le cadre du règlement à l’amiable d’un redressement fiscal, dont il avait déjà provisionné 468 millions de DH.
Le président du directoire de Maroc Telecom, Abdeslam Ahizoune qui a fait de cette boîte un fleuron de l’économie marocaine, a précisé qu’il s’agit d’un versement exceptionnel qui est intervenu peu avant l’annonce des résultats de l’opérateur. Pour Ahizoun « cela n’a pas modifié nos résultats de manière significative », puisque le résultat opérationnel consolidé du groupe a augmenté au cours de la même année, de 0,1 pc à près de 10,98 milliards de DH.
Le chiffre d’affaires (CA) annuel de Maroc Telecom a reculé l’an dernier, de 4,3% sur le marché national, entrainant une baisse de ses revenus de 8,1%, malgré une hausse du nombre des abonnés à 37 millions. En revanche sur le marché africain, où l’opérateur marocain est bien introduit, son CA a progressé de 13,9% au Gabon, de 9,3% au Mali, de 6,3% au Burkina Faso et de 9,1% en Mauritanie.
Maroc Telecom précise ainsi, avoir atteint en 2013 son objectif d’une marge d’exploitation de 56,8%, contre 56% en 2012, grâce à des réductions de coûts, dont une contraction de 14% de ses effectifs, soit 1.404 emplois.
La concurrence acharné que se livrent les trois opérateurs présents sur le marché domestique, Maroc Telecom Inwi et Meditel, dont France Télécom détient 40 % du capital a entrainé de fortes baisses de prix du Mobile et une réduction des tarifs de terminaison d’appel, compensées en partie par la forte croissance des revenus de l’international (+9,5 pc).
Mais grâce au dynamique et à la lucidité de son PDG, Abdeslam Ahizoune, Maroc Telecom s’est vite lancé à la conquête du marché africain dont, il est devenu le deuxième plus grand opérateur télécoms.