Cris du Burundi: Bujumbura se dit « satisfait » des consultations avec l’UE

burundi-ue1Le gouvernement burundais s’est déclaré « satisfait », ce mercredi, des consultations avec l’Union européenne (UE) sur les droits de l’Homme au Burundi, alors que Bruxelles avait évoqué la veille, une restriction de sa coopération avec ce pays.

« Le gouvernement du Burundi est satisfait de la réunion, parce qu’elle a permis de relancer le dialogue entre lui et l’Union européenne », affirme la présidence burundaise dans un communiqué publié sur son site.

« La délégation burundaise a donné tous les gages de bonne volonté quant au renforcement de la bonne gouvernance, à la situation des droits de l’Homme et à l’Etat de droit » déclare Bujumbura qui salue un « dialogue qui s’est déroulé dans un climat apaisé et d’entente mutuelle ».

Mais cette impression pour le moins optimiste, contraste avec celle de l’UE qui a annoncé mardi, la fin de ces consultations entamées le jour même. L’UE a regretté en effet que les propositions de Bujumbura ne permettent pas « de remédier globalement aux manquements des éléments essentiels de son partenariat » avec le Burundi.

Avec une aide globale d’environ 430 millions d’euros au Burundi sur la période 2015-2020, l’UE, principal donateur, a annoncé que « dans l’attente de l’adoption des mesures appropriées », elle pourrait limiter sa coopération « aux actions à caractère humanitaire ou bénéficiant directement aux populations ».

L’Union avait déjà sanctionné début octobre dernier, quatre personnalités burundaises, dont trois liées au pouvoir qu’elle accuse d’actes de violences, d’usage disproportionné de la force lors de la répression des manifestations et de « graves atteintes aux droits de l’Homme ».

La mise en échec d’une tentative de coup d’Etat militaire en mai, puis l’étouffement de six semaines de manifestations quasi-quotidiennes un mois plus tard et, enfin, la réélection controversée de Nkurunziza en juillet n’ont pas empêché l’intensification des violences, désormais armées dans un pays où les manifestations contre le troisième mandat du président NKurunziza a déjà fait des centaines de morts et de déplacés.