Afrique du sud : la haute cour de Pretoria demande revoir la décision du parquet

zuumaLe parquet sud-africain doit annoncer lundi s’il rétablit ou non 800 chefs d’inculpation de corruption contre Jacob Zuma dans une affaire de contrat d’armement.

Ces chefs d’inculpation de corruption sont liés à une grosse commande d’armement public de 4,8 milliards de dollars. Un contrat conclu à la fin des années 90 par le gouvernement sud-africain avec plusieurs entreprises européennes.

Le 29 avril dernier, la décision du parquet d’abandonner, en 2009 pour vice de forme, les 800 charges contre l’actuel président sud-africain, Jacob Zuma, était  « irrationnelle » selon la Haute Cour de Pretoria. Sur ce, elle avait demandé que le verdict soit « revu ». Cependant, le ministère public dispose de plusieurs possibilités: il peut rétablir la totalité ou une partie des  chefs d’inculpation contre le président Zuma, ou décider de faire appel du jugement de la Haute Cour.

Pour rappel, en décembre 2007, tandis que Jacob Zuma était chef du parti au pouvoir : Congrès national africain (ANC), il avait été inculpé pour corruption, fraude fiscale et racket dans  cette affaire de corruption. Il était également accusé d’avoir accepté des pots-de-vin de la part de fabricants d’armes internationaux.

Toutefois, les poursuites avaient été levées in extremis, trois semaines avant les élections de 2009 qui avaient porté M. Zuma à la tête du pays.

Pour rappel, en  mars dernier, la Cour constitutionnelle l’a reconnu coupable de violation de la loi suprême et lui a ordonné de rembourser une partie des 20 millions d’euros, d’argent public, utilisé pour la réfection de sa résidence privée.

Depuis plusieurs mois, des voix au sein de l’ANC (des vétérans et amis de l’ancien président Nelson Mandela) montent pour demander le départ de Jacob Zuma, mais le parti lui est jusqu’à présent resté fidèle

Aussi, il faut préciser que la décision  prévue pour ce lundi, est attendue alors que Zuma, accumule les déboires à trois ans de la fin de son mandat en 2019.

 Au cas où le chef d’Etat sud-africain sera poursuivi pour corruption, il deviendrait le premier président sud-africain en exercice à être inculpé pour crime depuis l’instauration de la démocratie en 1994.