RDC-Elections: L’ONU invite les acteurs politiques à un consensus

dialloA quatre mois de la fin du mandat constitutionnel du président Joseph Kabila, la République Démocratique du Congo (RDC) patauge dans l’incertitude quant à l’issu du processus électoral difficilement mis en marche par la classe politique.

Dans ce contexte tendu, l’ONU a invité ce mardi les acteurs politiques congolais à trouver un consensus sur ce processus électoral, afin de garantir un climat apaisé dans le pays.

«Au-delà des questions techniques et logistiques, il faudrait que les acteurs politiques congolais de la majorité et de l’opposition puissent s’entendre pour s’écouter, discuter et trouver un consensus sur la façon dont ils veulent conduire le processus électoral au Congo et communiquer cette information à leurs partenaires», a déclaré à la presse, le représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations unies en RDC, Mamadou Diallo.

Ce dernier réagissait à une demande formulée lundi par une coalition d’ONG congolaises appelant la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) à «retirer son soutien» à la Commission chargée d’organiser l’élection présidentielle, dont la tenue avant la fin de l’année est désormais quasi impossible.

Un consensus politique permettra à l’ONU de déterminer «le niveau, le rythme et la séquence» de son accompagnement au processus électoral, a indiqué Mamadou Diallo, ajoutant que son organisation avait «un rôle d’accompagnement et de soutien mais pas de substitution aux institutions congolaises».

Fin novembre 2015, Joseph Kabila, dont le second quinquennat pend fin ce 20 décembre et à qui la Constitution interdit un nouveau mandat, a convoqué un «dialogue national» en vue d’«élections apaisées», des pourparlers qui tardent à démarrer.

Pour le représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations unies en RDC, ce dialogue a pour ambition «de créer des conditions pour que les acteurs politiques congolais puissent entre eux prendre acte que le processus actuel peut conduire» à un report de la présidentielle, «et décider comment est-ce qu’ils vont le gérer» en vue de dicter une ligne de conduite à la Commission électorale.