Démission inexpliquée du directeur général de la Sûreté nationale tunisienne

surete-tunisLe ministère de l’Intérieur tunisien a annoncé ce jeudi, la démission du directeur général de la Sûreté nationale, Abderrahmane Belhaj Ali, pour des «raisons personnelles».

«J’ai accepté de mon propre chef, d’assumer la lourde tâche de responsable de la sûreté nationale. Je pars aujourd’hui en ayant choisi la liberté. Pour moi, il était important de disposer des pouvoirs nécessaires pour ce qui est des décisions touchant à la sûreté du pays », a souligné Abderrahmane Belhaj Ali dans une déclaration suite au dépôt de sa démission.

Une réunion au sommet, regroupant  le ministre de l’Intérieur et les hauts cadres de la sécurité, sous la présidence du  Chef du gouvernement, Youssef Chahed, s’est tenue hier au ministère de l’Intérieur à Tunis, suite à la démission d’Abderrahmane Belhadj Ali.

D’après des indiscrétions, la démission de Belhadj Ali serait non seulement due aux pressions de certains lobbies et de certains partis politiques qui s’ingèrent dans ce domaine, mais aussi à des divergences avec le ministre de l’intérieur, concernant le traitement de la question des «terroristes» revenant des zones de conflit.

Alors qu’il était en retraite, l’ancien directeur général de la sécurité présidentielle sous le régime de Zine el Abidine Ben Ali, puis plusieurs fois ambassadeur, avait été rappelé au ministère de l’Intérieur le 1er décembre 2015, à la demande du Premier ministre d’alors, Habib Essid.

Sa nomination faisait partie d’une vaste réorganisation de l’appareil sécuritaire opérée dans la foulée de l’attentat suicide du 24 novembre 2015 perpétré en plein Tunis contre un bus de la sécurité présidentielle. Sa mission était de rétablir l’ordre et la sécurité dans une Tunisie meurtrie par une série d’attentats depuis le début de l’année.

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