Mohammed VI assure que le Maroc cherche à donner le leadership à l’Afrique

mohammed-vi-addis-abebaLe Maroc ne cherche pas le leadership en Afrique, mais « c’est à l’Afrique que le Royaume cherche à donner le leadership », c’est en ces termes, que le Roi Mohammed VI a expliqué mardi devant ses pairs africains à Addis-Abeba, les raisons du retour au sein de l’UA.

«Contrairement à ce que l’on dit, le Maroc ne cherche pas à prendre le leadership de l’Afrique, mais à donner le leadership à l’Afrique», a souligné le souverain dans un discours prononcé mardi en plénière, devant les chefs d’Etat et de gouvernement des 54 pays membres de l’UA qui tient son 28ème sommet dans la capitale éthiopienne.

«Nous voulons, nous intégrer dans les agendas et apporter notre contribution», a insisté le souverain, assurant que «le Maroc ne veut pas diviser l’UA ni susciter de débat stérile», allusion faite aux propos de la présidente sortante de la Commission de l’UA, la sud-africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma qui a tout fait, avec l’appui des diplomates algériens, pour retarder ou même saboter le retour du Maroc au sein de l’organisation panafricaine.

Mohammed VI a de même salué «le soutien franc et massif que le Maroc a recueilli» qui, a-t-il dit, «témoigne de la vigueur des liens qui nous unissent».
Le Roi du Maroc a par ailleurs, regretté que la flamme de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) «se soit éteinte, parce que la foi dans un intérêt commun a disparu», allusion faite au voisin algérien.

L’élan mobilisateur de l’idéal maghrébin, promu par les générations pionnières des années 50 se trouve « trahi », a déploré le souverain marocain. Il a en outre assuré qu’en l’état actuel, l’UMA constitue « la région la moins intégrée du continent africain, sinon de toute la planète », avertissant qu’en cas d’inertie de ses membres, « l’UMA se dissoudra dans son incapacité chronique, à rencontrer les ambitions du Traité de Marrakech, qui lui a donné naissance il y a 28 ans ».

C’est d’ailleurs la principale raison qui a incité le Roi Mohammed VI à réorienter la politique économique de son pays vers le sud du continent africain au lieu de l’Est, où l’Algérie voisine a choisi de se recroqueviller sur elle-même en fermant depuis plus vingt ans, sa frontière avec le Maroc et en faisant du dossier du Sahara marocain, son cheval de bataille dans ses relations extérieures.