La Zambie retire sa reconnaissance à la RASD et se rapproche du Maroc

zambie-rasdLa Zambie a annoncé durant le week-end, le retrait de sa reconnaissance à la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), un Etat théorique autoproclamé par le Polisario, le mouvement séparatiste qui revendique l’indépendance du Sahara dans le sud du Maroc, avec le soutien de l’Algérie.

Le ministre zambien des Affaires Etrangères Harry Kalaba a en effet annoncé samedi que son pays avait coupé tous les liens avec le Polisario. Cette décision intervient à la suite de la récente visite du Roi Mohammed VI à Lusaka. Le souverain chérifien avait en effet effectué une visite stratégique en Zambie.

Dans une déclaration officielle, le chef de la diplomatie zambien a confirmé ses déclarations du 16 juillet dernier concernant le retrait par la Zambie de sa reconnaissance à la RASD. « Je réitère ma déclaration faite à Rabat le 9 juillet 2016 », a-t-il indiqué samedi.

« La Zambie soutient les efforts des Nations Unies pour parvenir à une solution finale au différend régional sur le Sahara Occidental », a-t-il précisé. Lusaka est désireux de « contribuer de manière constructive à ces efforts, à travers une position de neutralité ouverte sur les parties prenantes et maintenant un dialogue actif ».

La décision de la Zambie illustre la réussite de l’offensive diplomatique menée par le Maroc à travers le continent. Le Roi Mohammed VI enchaîne depuis plusieurs semaines les visites officielles. Il a notamment marqué son passage au Sud Soudan, au Ghana, en Zambie et en Guinée Conakry. Il poursuit actuellement sa  tournée en Côte d’Ivoire.

Le rythme de ces visites de Mohammed VI illustre ainsi la volonté du Royaume de consolider sa position sur l’échiquier diplomatique africain. Outre le fait que le Maroc a réussi à infléchir la position de plusieurs pays africains au sujet du front indépendantiste Polisario, le Royaume chérifien a également réussi son offensive économique.

Plusieurs grandes entreprises marocaines ont en effet ouvert ou racheté des filiales dans d’autres pays d’Afrique, ce qui donne davantage de consistance à la récente demande du Maroc d’adhérer à la CEDEAO, la communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.