Ouganda: Kampala menace de sanctionner la communauté internationale

Pour exprimer son mécontentement, face aux accusations de la communauté internationale sur son implication à la guerre à l’Est du Congo, Kampala a décidé d’utiliser le bâton plutôt que de tendre la carotte. La première victime du courroux de l’Ouganda pourrait être la France, en effet selon certaines sources diplomatiques le président ougandais aurait décidé de concéder les 6 licences de blocs pétroliers restantes au groupe chinois Cnooc au lieu de la compagnie française Total qui nourrissait déjà beaucoup d’espoir pour l’or noire du pays. Les deux entreprises ont récemment fait leurs premiers pas sur la scène pétrolière ougandaise et espèrent prendre plus de part sur ce marché. La multinationale française avait déjà décidé d’engager un investissement de 650 millions de dollars d’ici l’année prochaine pour  y faire de l’exploration et du forage. Celle-ci espère produire à terme 200000 à 230000 barils de pétrole par jour en Ouganda. Les réserves connues du lac Albert s’élèveraient aujourd’hui à 3,5 milliards de barils et seulement 40% du lac aurait été exploré. Les experts s’attendent à découvrir encore plus de réserves dans les années à venir. Alors que la crise frappe aux portes de la France et que les délocalisations s’y multiplient, perdre un tel marché représenterait un manque à gagner considérable pour Paris. Toujours par les mêmes sources, on apprend également que même les réserves exploitables sur les 10000 km2 du lac Albert échapperaient définitivement à la société française.

Une autre paire de manche concernerait la Somalie. Si l’ONU maintient ses accusation contre l’Ouganda, Museveni pourrait retirer son contingent militaire affecter à l’Amisom, opération pour le maintient de la paix en Somalie, ce qui amputerait l’opération de plus de 30% de ses effectifs. Par ailleurs l’Ouganda nie toute implication à la guerre en République Démocratique du Congo et affirme vouloir la paix dans la région. Aux dernières nouvelles les rebelles congolais étaient prêts à négocier avec le gouvernement en place, sous la médiation du président Ougandais.