Côte d’Ivoire : Simone Gbagbo dénonce une tentative de viol lors de son arrestation

gbagbo-tentative-violL’ex-Première dame de la Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo a déclaré mercredi, au deuxième jour de son procès pour « crimes contre l’humanité », avoir été victime d’une «tentative de viol» lors de son arrestation en 2011.

Le 1er juin, Simone Gbagbo a déclaré devant la cour d’assises d’Abidjan avoir échappé à une tentative de viol lors de son arrestation, le 11 avril 2011, en compagnie de son mari, Laurent Gbagbo. Elle a dénoncé avoir été conduite à l’hôtel du Golf, où était retranché l’actuel président Alassane Ouattara, quasiment nue et a précisé avoir «subi plusieurs tentatives de viol en plein jour (…) et tout cela en présence des soldats français qui filmaient» la scène.

«Les préjudices causés aux différentes victimes civiles sont irréparables (…) Je pense qu’elle (Simone) paie le prix de ce qu’elle a semé», a confié à l’AFP, Karim Coulibaly, ancien chauffeur venu assister au procès et qui dit avoir perdu une jambe dans l’explosion d’un obus lors d’incidents pendant la crise postélectorale.

L’épouse de l’ex-président Laurent Gbagbo, âgée de 66 ans, est jugée depuis le 31 mai dernier pour crimes contre l’humanité, crimes contre les prisonniers de guerre, commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3 000 morts en 5 mois.

Elle est accusée d’être impliquée dans les tirs d’obus sur le marché d’Abobo lors de la répression sanglante des femmes d’Abobo et pour sa participation à une cellule de crise qui planifiait et organisait des attaques, à travers des milices et des forces armées proches du régime.

Mme Gbago réfute ces accusations en ces termes : «ce sont des affirmations graves sans preuves, il n’y a que des contre-vérités, une déformation éhontée de la vérité (…) Monsieur le président, je suis devant cette cour par la volonté du pouvoir et pour des crimes que je n’ai pas commis».

Pour l’ex-Première dame de la Côte d’Ivoire, la «crise postélectorale est née du refus de M. Alassane Ouattara, aidé par les autorités françaises, de respecter la Constitution ivoirienne» à l’issue de la présidentielle.