La méditerranée devient un tombeau à ciel ouvert pour les migrants

naufrageEn moins d’une semaine, près de 700 migrants provenant des côtes libyennes ont péri dans plusieurs naufrages en méditerranée, des tragédies à répétitions qui risquent fort bien de  connaître une augmentation considérable dans les mois à venir.

Malgré la présence d’un nombre important de patrouilleurs et de bateaux de secours en mer méditerranée, les drames liés à l’immigration clandestine s’enchaînent à un rythme effréné. Plusieurs fronts sont actuellement utilisés comme points de départ pour atteindre les côtes européennes.

Toutefois, force est de constater que l’une des fenêtres migratoires ayant fait le plus de morts durant ces dernières semaines est celle partant des côtes libyennes. En l’espace de quelques jours, trois naufrages ont en effet eu lieu au large des côtes libyennes.

Selon les estimations de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, ces drames de la migration ont fait plusieurs centaines  de morts, dont un grand nombre d’enfants. Les opérations de sauvetages  en haute mer ont permis de sauver quelque 14 000 migrants. Ces derniers proviennent pour la plupart d’Afrique subsaharienne, dont une majorité de  nigérians, de gambiens et de somaliens.

Les conditions météorologiques particulièrement clémentes en cette période de l’année poussent les passeurs de clandestins à prendre le large avec un nombre toujours plus important de migrants.

Craignant une  intensification des flux migratoires provenant de la Libye voisine, l’Italie  intensifie son lobbying pour trouver un accord qui permettrait de réguler la  vague de la migration clandestine en provenance de l’Afrique subsaharienne.

Le gouvernement italien préconise une approche diplomatique avec les pays africains qui déboucherait sur un accord de principe entre l’Europe, la Libye et les pays africains d’où proviennent les migrants clandestins. Cette solution reste à ce jour l’alternative la plus crédible pour freiner drastiquement l’immigration clandestine provenant de l’Afrique et stopper les dérives liées aux trafics d’êtres humains entre l’Afrique subsaharienne et la Libye.