Des prières pour «purifier» le Togo

Le Conseil des ministres, présidé ce jeudi à Lomé, par le chef de l’État togolais, Faure Gnassingbé approuvé la proposition d’organiser des prières pour «purifier» le Togo, suggérée par le Haut commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCRRUN) au Togo.

Selon le communiqué final du Conseil des ministres, les quatre grandes confessions religieuses du pays, à savoir l’église catholique, l’église évangélique, le culte musulman représenté par l’union musulmane, et les cultes traditionnels, procèderont à des prières de purification sur toute l’étendue du territoire togolais, du 3 au 9 juillet 2017.

«Les cérémonies de purification au Togo constituent une activité ponctuelle et une initiative qui entre dans le cadre des actes symboliques. Elle doivent permettre de promouvoir d’avantage l’esprit d’apaisement, de tolérance et de compréhension mutuelle au sein de la population togolaise et contribuer à la consolidation du climat de décrispation, en prélude au programme de réparation engagé par le HCRRUN», indique le communiqué du Conseil des ministres.

Ces cérémonies qui couvriront tout le territoire togolais, s’inscrivent dans le cadre du processus de mise en œuvre des recommandations de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation, et des actions de réconciliation menées par le HCRRUN, dont la mission est de réparer les injustices subies par les Togolais, lors des troubles sociopolitiques dans ce pays.

Le Togo est engagé, depuis un moment déjà, dans la réconciliation de ses fils et filles, afin de tourner les pages sombres de con histoire. Cette tâche a été d’abord confiée à la CVJR, qui, sur la base de témoignages en audiences publiques, identifié des victimes d’exactions, surtout de violences lors de la crise postélectorale de 2005.

Le travail de cette commission a été sanctionné par une série de recommandations. Ces recommandations guident aujourd’hui les actions du HCRRUN qui prépare depuis un mois déjà, la phase de réparation aux victimes des violences de 2005.