Le régime togolais de Faure Gnassingbé sous la pression du front social

Le personnel médical au Togo, a entamé ce mercredi 31 janvier, une grève générale de 48 heures pour réclamer du gouvernement, la tenue des promesses sur ses revendications introduites depuis des années déjà.
L’appel du Syndicat national des praticiens des hôpitaux du Togo (SYNPHOT) a été largement suivi ce mercredi dans le pays, notamment à Lomé, la capitale, où plusieurs centres publics de santé ont tourné au ralenti.
Au deuxième jour de la grève, ce jeudi, les bureaux de plusieurs services sont restés fermés au Centre hospitalier universitaire Sylvanus Olympio de Lomé, le plus grand centre hospitalier du pays. Les quelques agents présents n’assuraient que le service minimum, notamment pour les «cas les plus graves».
Déjà mardi, les enseignants du primaire et secondaire publics ont entamé un énième mouvement d’humeur. Durant trois jours, ces acteurs de l’éducation vont interrompre les cours, pour réclamer eux aussi, de meilleures conditions de vie et de travail, notamment une augmentation de leur prime salariale.
Dans la foulée, les tensions ont repris sur le campus universitaire de Lomé, entre les forces de l’ordre et les étudiants qui protestent contre les mauvaises conditions des études et la hausse brutale des frais de scolarité dans certaines facultés.
Mardi dernier, l’Assemblée générale d’un mouvement estudiantin a été dispersée par la police universitaire. Hier, des heurts ont été encore signalés sur le campus, où des étudiants ont été obligés d’escalader des murs, pour échapper à la bastonnade de la police universitaire.
C’est dans ce contexte social hyper tendu, que des milliers de manifestants se rassemblaient à nouveau hier dans les rues de la capitale et des grandes villes du pays, à l’appel de l’opposition, pour demander la démission du président Faure Gnassingbé. Les marches qui ont démarré ce 31 janvier, vont se poursuivre jusqu’au 3 février.