Tunisie : les opérations anti-terroristes portent leurs fruits

tunis-ssecuriteDe nombreux djihadistes, dont certains connus comme étant les plus dangereux de Tunisie, ont été neutralisés lors des dernières opérations anti-terroristes menées par les forces tunisiennes, parmi eux, Lokmane Abou Sakhr, chef de la Katiba Okba Ibn Nafaâ, organisation terroriste qui a revendiqué l’attentat du musée Bardo.

Neuf présumés djihadistes ont été tués samedi lors de la dernière opération anti-terroriste. Hamadi Khaled Chaieb, alias Lokmane Abou Sakhr, faisait partie des terroristes abattus par la garde nationale lors des affrontements. Le ministre de l’Intérieur tunisien, Najem Gharsalli, avait annoncé la semaine passée avoir arrêté une vingtaine de personnes dans le cadre de l’enquête sur l’attentat du Bardo, ce qui correspondrait à environ « 80% de la cellule » djihadiste. En neutralisant ces neuf derniers terroristes, les autorités tunisiennes achèvent ainsi les 20% restant.

Suite à l’attaque terroriste du musée du Bardo à Tunis le 18 mars dernier, les autorités tunisiennes avaient mis un point d’honneur à traquer les instigateurs de cette attaque, mais également à éradiquer les groupuscules armés installés sur le territoire national.

Pour ce faire, de larges moyens matériels et humains ont été mis en place, notamment à la frontière avec la Libye. Les autorités du pays estiment que la majorité des djihadistes opérant en Tunisie proviennent de Libye et de l’Algérie. Lokmane Abou Sakhr serait d’ailleurs originaire de la ville de Béjaïa, dans le Nord de l’Algérie.

Cependant malgré les nombreux rebelles armés provenant d’Algérie, les spécialistes estiment que la principale menace pour les mois à venir transiterait par le voisin de l’Est. En effet, à cause de l’anarchie qui y règne, la Libye est devenue en l’espace de quelques années, un des principaux foyers de terroristes de la région. Le pays est même devenu la base arrière d’une puissante mouvance terroriste se réclamant de l’Etat Islamique (EI). L’organisation djihadiste a d’ailleurs installé plusieurs centres de formation au combat destinés aux futurs combattants dans certaines régions libyennes.