Les avocats de Simone Gbagbo de retour ce lundi à la Cour pour la poursuite du procès

somoneLe procès pour crimes contre l’humanité dans lequel comparait l’ex-première Dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, a repris ce lundi en la présence des avocats de l’accusée, grâce à une médiation du bâtonnier, qui a permis leur retour, après une suspension des audiences pendant  deux semaines.

«Le bâtonnier a engagé une médiation avec le procureur général… et nous a assuré que des dispositions ont été prises pour que le droit de la défense soit garanti», a affirmé Me Ange Rodrigue Dadje, un des avocats de Mme Gbagbo, en annonçant la présence de la défense au procès.

Le 16 novembre dernier, suite au refus de Simone Gbagbo de se comparaître devant la cour malgré plusieurs sommations, le président de la cour d’assises d’Abidjan, le juge Boiqui Kouadjo, avait décidé que son procès se poursuivrait sans elle et que  des avocats seraient commis d’office.

Depuis plusieurs séances, Simone Gbagbo refuse de comparaitre, pour protester contre la non-comparution en tant que témoins, de plusieurs personnalités ivoiriennes, dont l’actuel président de l’Assemblée nationale et ancien chef de la rébellion Guillaume Soro, l’ancien Premier ministre Jeannot Kouadio Ahoussou ou l’ex-ministre Charles Koffi Diby.

La cour d’assises d’Abidjan juge Mme Gbagbo depuis six mois déjà, pour son implication présumée dans des tirs d’obus sur le marché d’Abobo, un quartier favorable à Alassane Ouattara, le rival de son mari, Laurent Gbagbo, à la présidentielle de novembre 2010, et pour sa participation à une cellule de crise qui planifiait et organisait des attaques menées par des milices et des membres des forces armées proches du régime.

Simone Gbagbo comparaît alors qu’elle purge déjà une première peine de 20 ans de prison pour «atteinte à la sûreté de l’Etat», prononcée en 2015.

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