Agriculture au Burkina: Les changements climatiques ne sont plus un secret

agri-burkinaLes changements climatiques ne sont plus un secret en ce qu’il existe de nouvelles technologies pour éviter que le producteur burkinabè les subisse.

L’adaptation au changement climatique est bien légitimement la préoccupation première du secteur agricole des pays du Sud, notamment le Burkina Faso.

Mais nous savons désormais, grâce aux recherches, que le secteur des terres émet de grandes quantités de gaz à effet de serre et qu’on peut diminuer ces émissions en modifiant l’usage des terres, l’alimentation du bétail ou la gestion des rizières. On sait aussi qu’une gestion résiliente des terres agricoles adaptée à l’aléa climatique permet de stocker énormément de carbone dans le sol et la biomasse et de compenser ainsi des émissions. Ceci permet d’atténuer le changement climatique tout en s’y adaptant.

Cette synergie est d’autant plus vertueuse que l’on conçoit l’innovation au niveau de paysages hétérogènes dans lesquels il est plus facile de faire usage des fonctions régulatrices de la nature qu’à l’échelle d’une plante ou d’une parcelle.

Toutefois, notons que si adaptation et atténuation ont été jusqu’à maintenant séparées dans les initiatives de lutte contre le dérèglement climatique, c’est pour des raisons institutionnelles et politiques de fait en contradiction avec de nombreuses pratiques agricoles.

Ainsi, l’agriculture subit le changement climatique mais peut aussi contribuer à sa solution. Elle est la seule activité humaine qui peut réduire ses émissions et fixer du carbone tout en contribuant à la sobriété carbone de secteurs tels que l’énergie ou la construction grâce à la production de biomasse.

En clair, les nouvelles technologies sont favorables à une meilleure productivité agricole au Burkina, comme le témoigne la première phase du suivi de la campagne 2015-2016.