Des membres du Polisario parmi les victimes du crash de l’avion militaire algérien

Le bilan officiel du crash de l’avion algérien de transport militaire qui s’est écrasé au sol peu après son décollage mercredi matin de la base aérienne de Boufarik près d’Alger, s’est établi à 257 morts, dont près d’une trentaine de membres du Front Polisario.

Dans un communiqué officiel, le Front Polisario confirme que 30 passagers sahraouis étaient à bord l’avion, précisant qu’il s’agit de patients et de leurs accompagnateurs. Ils étaient de retour d’une période de soins dans les hôpitaux algériens, peut-on lire dans le communiqué.

Djamel Ould Abbes, secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), le parti au pouvoir en Algérie, a confié pour sa part,à la chaîne TV indépendante «Ennahar TV», que 26 membres du Polisario voyageaient à bord de l’appareil «Iliouchien II-76» qui s’est écrasé à Blida près de la capitale, sans révéler la qualité ou l’identité de ces voyageurs.

En revanche, certaines sources médiatiques ont précisé qu’il s’agit pour la plupart de militaires du Polisario qui retournaient au QG du Polisario dans les camps de Tindouf, après avoir subi une formation dans les bases d’entrainement militaire de l’armée algérienne aux abords de la capitale, Alger.

Aucune hypothèse n’a été pour l’heure avancée pour expliquer les raisons et circonstances du crash de l’avion de transport militaire de l’armée de l’air algérienne qui assurait la liaison Boufarik-Tindouf-Béchar, avant de s’écraser ce mercredi dans un champ agricole près de la base aérienne militaire de Boufarik. Des témoins, qui travaillaient dans ces champs, ont témoigné avoir vu des flammes s’échapper de l’avion, avant qu’il ne s’abîme au sol dans un endroit inhabité.

La plupart des victimes sont des militaires algériens et des membres de leurs familles, a affirmé le ministère algérien de la Défense nationale.

Ce drame survient au lendemain des déclarations du ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel à la presse française, affirmant que son pays, grand soutien du Front Polisario contre Maroc dans le dossier du Sahara Occidental, ne souhait pas s’impliquer dans les négociations entre les deux protagonistes.

La présence de membres du Polisario dans l’avion militaire de l’armée de l’air algérienne pourrait mettre à mal les affirmations de Messahel, qui clame à l’instar des autres hauts dirigeants algériens, la neutralité de son pays dans ce conflit territorial tout en soutenant ouvertement le doit du Polisario à l’autodétermination.