Jamais dans le cadre d’une élection présidentielle en République du Cameroun depuis l’enclenchement de l’ère du multipartisme en 1990 dans ce pays, ELECAM (Elections Cameroon), l’institution en charge de l’organisation des élections n’a enregistré un si grand nombre de candidatures qui aurait atteint «81 dossiers», a annoncé cette institution dans la soirée du lundi 21 juillet.
En 2011, sur les 52 candidatures enregistrées par ELECAM, 23 avaient été retenues et 29 recalées après examen du Conseil électoral et décisions de la Cour suprême.
Le «21 juillet à minuit» était le dernier délai légal pour déposer une candidature pour la présidentielle du 12 octobre prochain. «81 candidatures dont 26 indépendantes ont été enregistrées», a précisé Elections Cameroon.
La magistrature suprême est briguée par des candidats provenant à la fois du milieu politique et de la Société civile. La particularité de cette litanie de candidatures, plusieurs ont été présentées sous la bannière d’un même parti, en dépit d’une disposition du Code électoral qui énonce «qu’un parti ne peut investir plus d’un candidat à la présidentielle».
Le Conseil électoral d’ELECAM est chargé d’examiner la recevabilité ou non des candidatures enregistrées et dispose de 60 jours au moins avant la date du scrutin, pour publier la liste définitive des candidats retenus, et en faire la notification au Conseil constitutionnel.
Les dossiers rejetés auront deux jours pour saisir le Conseil constitutionnel en cas de réclamations ou de contestations. A compter de la date de saisine, la plus haute juridiction du pays a «dix jours» pour statuer à ce sujet, et notifier son arrêt au Conseil électoral, un processus au terme duquel la liste définitive des candidats sera publiée.