Burkina Faso : La Transition met fin à l’existence de la CENI en perte de crédibilité

Le Gouvernement de Transition du Burkina Faso a décidé à travers un décret adopté lors du Conseil des ministres tenu mercredi 16 juillet à Ouagadougou, la dissolution de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Cette décision s’inscrit «dans le cadre de la refondation de l’Etat et dans la dynamique des réformes institutionnelles engagées dans le but de rationaliser les charges de fonctionnement de l’Etat», a expliqué l’exécutif burkinabè, soulignant que le fonctionnement de cette institution s’avère budgétivore dans la vie étatique du Burkina Faso.

Le ministre de l’Administration territoriale et de la Mobilité, Emile Zerbo a défendu la position de l’exécutif sur cette question, en rappelant que la CENI bénéficiait d’une subvention annuelle «d’environ un demi-milliard de francs CFA (environ 885.328 dollars), et que l’existence de cette structure s’avère aujourd’hui ; en incohérence avec les dispositions de la Charte de la Transition».

La décision prise en Conseil des ministres présidé par le Chef de l’Etat, Ibrahim Traore, acte la dévolution des attributions électorales de la CENI au «ministère de l’Administration territoriale», un retour à une ancienne pratique électorale au Faso.

La Transition au Burkina Faso a été prorogée par des Assises nationales jusqu’en 2029 dans l’optique d’une refondation et de la reconquête de la souveraineté nationale.