Madagascar : La banque mondiale se penche sur la gestion budgétaire

La Banque Mondiale s’est penchée la semaine dernière sur la question de la gestion budgétaire du Madagascar qui souffre de plusieurs déficiences. L’institution de Bretton Woods a emboité le pas aux autorités financières malgaches qui ont reconnu des insuffisances et des lacunes dans l’exécution budgétaire du pays. Dans la note présentée par Jacques Morisser du « Lead economist » de la Banque Mondiale, il est indiqué que le Madagascar ait une pression fiscale parmi les plus faibles du monde (environ 11%). En outre la couverture de l’assiette fiscale de la TVA affiche un taux de 22% ; très loin de la moyenne des autres pays africains. L’île Maurice et le Mozambique affichent à titre comparatif une assiette fiscale de 45% et 79% respectivement. Par ailleurs la même note affirme que la baisse des revenus et des investissements extérieurs ont conduit à une coupe des dépenses publiques traduisant ipso facto une restriction des activités de développement. Les investissements étrangers ont baissé de 472 millions $ US à 144 millions $ US entre 2008 et 2011, mais constituent toujours une part importante (50%) dans le budget de l’Etat.

D’après les autorités malgaches, la responsabilité de ce dérèglement  est due à la faiblesse de la machine institutionnelle de la grande île de l’océan indien et à la défaillance des capacités de gestion. Cependant la secrétaire générale du ministère des finances Madame Vonintsalama Andriambolona a tenu à souligner que cette faiblesse remonte  d’un handicap structurel datant de plusieurs lustres. Toutefois la fonctionnaire malgache n’a pas épargné les investisseurs occidentaux, qui selon elle, s’illustrent à s’approprier de la gestion unilatérale de l’économie. Les projets sont gérés de manière hégémonique de sorte que les autorités malgaches ne contrôlent pas grand-chose.