Tchad : Réforme du système éducatif.

tchad-reformeAvec l’aide de ses divers partenaires, le gouvernement tchadien a entrepris un  vaste programme de réforme du système éducatif.  Il  s’agit d’une  liste de 60  actions inscrites dans une feuille de  route élaborée à la mi-mai.
Une vue d’ensemble du système éducatif au Tchad  laisse  apparaître  de nombreuses failles  qui  compromettent  la  qualité  de  l’enseignement et des résultats scolaires. Ainsi, ces dernières années,  il  a été  constaté  une  baisse sensible  des taux de réussite aux examens de fin d’année,  notamment le baccalauréat. Une  situation  due à plusieurs facteurs  tels que la mauvaise formation des enseignants,  précarité des infrastructures  d’enseignement en milieu rural, explosion démographique, entre autres.
« Pour surmonter toutes ces difficultés, il est nécessaire d’entreprendre des actions pragmatiques, aussi bien structurelles, pédagogiques, qu’éducatives « , a estimé  M. Pahimi Deubet, Premier ministre Tchadien.
Réunis  à  la mi-mai,  le  gouvernement  et  ses partenaires  financiers, sociaux et techniques ont   élaboré  un  plan de réforme  articulé autour de 60 points.  Il  s’agit,  en particulier, d’adopter un texte  d’application  de la loi portant organisation du système éducatif,  de créer un conseil  supérieur  de  l’éducation ainsi  que  des conseils nationaux  de la carte scolaire. La réforme prévoit également l’organisation de concours pour l’entrée dans  la  fonction publique,  ainsi  qu’une régionalisation  des postes d’enseignants. Un accent particulier  est mis  sur  la  formation initiale des enseignants qui seront notamment  formés à la gestion des établissements,  et  leur   régularité  au  travail sera  dûment contrôlée par les gouverneurs.
Une rénovation des infrastructures d’enseignement  est également prévue, afin d’assurer aux élèves  de  meilleures conditions d’études et dont le nombre par salle de classe sera limité à 65.
Pour la mise en application de cette réforme, le gouvernement tchadien a bénéficié du soutien financier des partenaires tels  que  le Partenariat mondial pour l’éducation (47,2 millions de dollars), et le Qatar (13,056 millions $).