Le défi de la dette Kényane

RAILA-EUBien que le modèle économique occidentale montre aujourd’hui ses limites, l’Afrique continue tant bien que mal à copier ce dernier. Conséquences, les mêmes symptômes se manifeste sur e continent.

Selon un rapport publié par le trésor public kényan, le pays vient d’intensifier son programme d’emprunt au près des partenaires et établissement étrangers pour financer son déficit budgétaire. Par rapport à l’exercice de l’année budgétaire passé, la dette par financement extérieur a connu une croissance d’environ 24%. L’endettement net du pays s’élève actuellement à 402 millions de dollars pour un budget d’environ 12 milliards de dollars. Une partie importante de cette somme a été collectée sur les 6 derniers mois où le pays a fait face à des situations ayant conduit à divers dépenses extra budgétaire

A titre d’illustration, les dernières élections présidentielles ont coûté plus de 450 millions de dollars, soit plus de l’équivalent de la dette. Par ailleurs, le gouvernement a fait face à une grogne sociale qui a abouti à une revalorisation des salaires pour certains corps de métier. Les médecins, les enseignants ainsi que les professeurs ont réclamé et obtenu une augmentation de leurs salaires.Par ailleurs, Nairobi a également sollicité des financements au près des établissements internes, avec les banques commerciales comme premiers préteurs. Et sur le plan interne également, la dette du pays a connu une croissance par rapport à l’année dernière, elle est de 46%. La dette interne s’établie donc actuellement à environ 1,9 milliards de dollars contre 1,3 milliard au cours de la même période.

Pour les experts, le modèle d’emprunt pour le financement de la croissance n’est pas forcement mauvais. Cependant cela demande beaucoup de rigueur dans la gestion et la planification. Pour les Etats africains qui n’ont pas encore totalement sombré dans ce système, il serait temps d’inventer un autre modèle.