Les autorités du Faso et du Mali et du Niger ont fait ce 29 janvier 2024 de nouvelles annonces officielles pour confirmer leur décision annoncée la veille, de «retrait immédiat» de la CEDEAO (Communauté de 15 pays).
Le communiqué officiel publié par la Commission de la CEDEAO après l’annonce du retrait de 3 Etats sahéliens de l’instance communautaire a fait réagir vivement ce lundi 29 janvier, les diplomaties du Mali et du Burkina Faso.
La communication conjointe du 28 janvier «vaut notification formelle de cette décision de retrait sans délai à la Commission de la CEDEAO, Autorité dépositaire et pour l’information des Etats membres de la CEDEAO, de l’Union Africaine, de l’ONU et de toutes les Organisations pertinentes», a souligné ce lundi, une note de recadrage de la République du Mali. Les Autorités du Faso assurent avoir accompli une démarche diplomatique similaire sans fournir de document officiel à l’appui.
Dimanche dernier, la Commission de la CEDEAO avait signifié n’avoir reçu aucune «notification formelle et directe» du retrait de ces trois Etats sahéliens, mais elle s’est déclarée disposée à trouver «une solution négociée» à l’impasse politique dans ces pays en rupture de ban, les qualifiant d’Etats-clés de l’espace communautaire.
Selon le Traité de la CEDEAO, une notification de retrait d’un Etat membre prend effet au terme d’un processus de douze mois. Le Burkina Faso, le Mali et le Niger, trois Républiques touchées à divers degrés par le phénomène terroriste depuis 2012, ont créé en septembre 2023, une alliance baptisée «l’Alliance des Etats du Sahel» (AES) «pour défendre en commun leurs intérêts stratégiques».
Les trois pays ouest-africains justifient leur décision par l’éloignement de la CEDEAO «des idéaux de départ, ses sanctions injustes contre leurs peuples, et son assujettissement à des puissances étrangères».