Le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Lomé), Talaka Mawama, a décliné officiellement le week-end écoulé, les griefs opposés par la Justice togolaise aux personnes inculpées dans «l’affaire Gnakadè» du nom de l’ex-ministre des Armées du Togo (2020-2022).
Interpellée le 17 septembre à Lomé, la capitale togolaise, l’ex-ministre Marguerite Essossimna Gnakadè est placée en garde à vue dans le cadre d’une enquête judiciaire ouverte à son encontre, a précisé le magistrat Talaka Mawama, précisant qu’elle poursuivie pour «tentative d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat», «troubles aggravés à l’ordre public et d’autres indices graves», comme un appel aux Forces Armées Togolaises (FAT) à la sédition.
Talaka Mawama a confié au passage que Mme Gnakadè a «délibérément détruit une preuve» dans le cadre de son audition durant l’enquête ouverte par le Parquet du TGI.
«Placée sous mandat de dépôt, la procédure judiciaire ouverte à l’encontre de Mme Gnakadè sera conduite conformément au Code de procédure pénale du pays», a précisé le procureur Mawama.
L’enquête conduite par le TGI a démontré par ailleurs que l’artiste togolais de la chanson RAP, Aamron, est aussi impliqué dans l’affaire Gnakadè pour avoir «rencontré à plusieurs reprises l’ex-ministre des Armées du Togo» ces dernières semaines.
Au vu de ces constats qui s’inscrivent «dans un contexte subversif, il a été interpellé le 19 septembre, et placé en garde à vue. Présenté à un juge d’instruction pour outrage à l’autorité et diffusion de fausses nouvelles», il a été placé sous contrôle judiciaire et remis en liberté. La Justice du Togo lui reproche aussi la «diffusion de fausses nouvelles, et l’outrage envers les dépositaires de l’autorité publique».
Interpellé en mai 2025, Aamron avait été remis en liberté le 21 juin dernier, après une série de dénonciations violentes de jeunes dans la capitale togolaise.