Malgré  les importantes réformes entreprises par son président, le docteur Yayi  Boni depuis son accession au pouvoir en 2006, l’économie du Bénin n’a  pas encore éclos et reste toujours stagnante avec un taux de croissance  estimé par l’UEMOA à 2,8% alors qu’il était de 2,9% en  2005. Le budget  général du pays reste tout de même équilibré en ressources et en charges  à la somme de 1.099,375 milliards de FCFA (soit environ 2,5 milliards  de dollars) en 2011, mais les prévisions sont à la baisse dans toutes  les organisations financières à l’exception du budget du Fonds national  de retraite (FNRB) qui a enregistré une hausse de 22,2%. La baisse la  plus criard selon les statistiques s’enregistre au niveau des Comptes  spéciaux du Trésor soit -21,7%. On note également une régression des  dépenses ordinaires de 7% ainsi que celle des dépenses en capital  (33,9%) et celle des autres budgets (20,2%). Pour Grégoire Balaro, le  macro-économiste de la Cellule d’analyse politique de l’Assemblée  nationale (CAPAN), la baisse des dépenses ordinaires est en partie due à  celle des dettes publiques, des dépenses de transferts et de  fonctionnement. Quant à la dépréciation des dépenses en capital, elle  est la conséquence de la régression des investissements sur ressources  intérieures. Par ailleurs entre 2006 et 2010, les résultats financiers  obtenus sont mitigés. En effet la croissance du PIB ne satisfait pas aux  attentes, (2,9% en 2005, 5% en 2008 puis  2,7% en 2009 et 2,8% en 2010)  et l’inflation qui était de 2,2% en 2009, à grimpé à 8% en 2008, un  niveau annuel moyen de 3,8% contre 2,7 pour attendu, souligne M. Balaro.  Le président Yayi Boni a donc un travail à abattre afin de relever le  niveau de l’économie.
