Des envoyés internationaux appellent à la reprise du dialogue au Burundi

rdc-onuL’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour la région des Grands Lacs, Saïd Djinnit et quatre autres émissaires internationaux ont appelé mercredi à la reprise du dialogue au Burundi, un pays qui connaît depuis plusieurs mois une grave crise politique marquée par des violences.

« L’impasse politique et l’instabilité actuelles au Burundi nécessitent retenue, leadership et vision de la part de tous les citoyens concernés afin d’empêcher de nouvelles violences. Nous condamnons les récentes attaques et félicitons ceux qui appellent au calme », ont déclaré ces envoyés internationaux dans un communiqué de presse rendu public au siège de l’ONU.

Ils ont appelé à « une fin immédiate de la violence, au respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, et à la reprise d’un dialogue politique inclusif », rappelant que « la violence ne résoudra pas la crise politique au Burundi et ne générera que de l’instabilité ».

Les envoyés spéciaux ont également demandé au gouvernement burundais et aux autres parties politiques concernées par la crise politique de reprendre immédiatement un dialogue politique transparent, inclusif et global.

La crise au Burundi dure depuis plusieurs mois suite à la décision du président Pierre Nkurunziza de se représenter pour un troisième mandat. Ce dernier a été réélu lors du scrutin présidentiel organisé le 21 juillet, boycotté par l’opposition et la société civile. Depuis le début de la crise, des dizaines de milliers de Burundais ont fui vers les pays voisins pour échapper aux violences.

Ce mercredi matin, la police burundaise a saisi des armes, des munitions et d’autres effets militaires à Cibitoke, commune urbaine de Bujumbura, selon Pierre Nkurikiye, le porte-parole adjoint de la police, faisant état de l’arrestation de quatre personnes pour l’enquête.

C’est dans un trou creusé dans le sol dans le quartier Mutakura, que la police a découvert 2 fusils Kalachnikov, 8 chargeurs dont 5 garnis de ces fusils, 76 cartouches pour Kalachnikov, 492 cartouches pour le mi-Kalachnikov, 1 grenade, ainsi que des tenues militaires et des équipements médicaux.