La Food and Agriculture Organization (FAO) et la Banque mondiale, dans un rapport intitulé « Missing food », indiquent que les pertes post-récolte de céréales atteindraient 10 à 20 % de la production en Afrique subsaharienne. Les raisons d’une telle perte sont légion, comme les mauvaises techniques de séchage, le manque d’unités de stockage adaptées, les attaques d’animaux, les infestations par des parasites. Toutefois il va falloir trouver une solution pour remédier à ce problème car selon l’African Postharvest Losses Information System (Aphlis), les pertes s’élèveraient chaque année à 1,6 milliard de dollar, soit 13,5 % de la valeur totale de la production, estimée à 11 milliards de dollars, pour l’Afrique orientale et australe. Quant à l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale, les données ne sont pas disponibles, néanmoins en supposant qu’elles atteindraient le même seuil, la valeur totale des pertes post-récoltes avoisinerait 4 milliards de dollars. Ce montant dépasse l’aide alimentaire totale reçue entre 1998 et 2008, mais aussi atteindrait la valeur des importations annuelles de céréales de l’Afrique Subsaharienne sur la période 2000-2007. Pour donner un ordre d’idée, il est indiqué que cette perte serait l’équivalent du besoin nutritionnel annuel de plus de 48 millions de personnes. Mme Maria Helena Semedo, la sous-directrice générale de la FAO, alerte les autorités concernées en disant « Si nous convenons qu’il est nécessaire de développer un système agricole durable pour nourrir 9 milliards de personnes d’ici à 2050, s’attaquer aux pertes tout au long de la chaîne alimentaire doit être un pilier essentiel des futures stratégies alimentaires nationales ».