Burkina Faso : Grève des journalistes.

Les journalistes des medias publics ont décidé un arrêt de travail pour la journée mercredi 16 juillet 2014 en vue d’obtenir des autorités gouvernementales une amélioration de leurs conditions de vie et de travail.Cette décision intervient dans un contexte trouble ,vu que la plupart les hommes des médias font souvent face à des intimidations qui prennent parfois des formes de sanctions déguisées.

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Pour y remédier, des notes ont été adressées par les représentants syndicaux du corps journalistique, mais sont jusqu’à jour restées lettre morte.La liberté de la presse et d’expression étant de plus en plus bafouée par les politiques, les journalistes entendent, par cet arrêt de travail, manifester leur mécontentement et attirer l’attention aux responsables du pays sur l’utilité d’un climat professionnel pour un meilleur rendement.

« Comment peut-on communiquer si la pression est au quotidien l’arme fatale des politiques contre les hommes de médias ? Où puiser l’information lorsque les droits de notre corps de métier se trouvent constamment violés ? », martèle un journaliste

A en croire les récents événements, ce cycle n’est pas prêt de s’arrêter car, pas plus tard que dimanche, une déclaration de l’ambassadeur américain au Burkina sur la révision du texte constitutionnel ,a déclenché de vives réactions qui portent atteinte à l’image du Burkina Faso .Conscient de la désunion entre la situation sociopolitique et la pratique démocratique dans le Burkina d’aujourd’hui, l’ambassadeur américain, a mis le feu aux poudres, après avoir exprimé son inquiétude quant à l’avenir de ce pays après les élections présidentielles de 2015.

Malgré ses efforts, le gouvernement peine encore à contenir la grogne sociale qui va crescendo. La dégradation de la situation socio-économique altère les rapports entre le régime en place et la population qui ne profite guère de l’action gouvernementale laissant à désirer.