Les étudiants en médecine au Mozambique exigent le rétablissement de leurs subsides

Les étudiants en médecine des universités publiques mozambicaines ont réclamé ce lundi la restitution des subsides supprimés pour les stagiaires de sixième année, dénonçant un manque de dialogue avec le gouvernement et menaçant d’un recours en justice.

Isidro Felipe, porte-parole des étudiants, a appelé à une concertation « urgente, constructive et transparente » avec les autorités, après la révocation, le 8 juillet, du décret qui encadrait le versement d’allocations aux étudiants effectuant des stages dans les hôpitaux publics.

Les étudiants se disent déçus par l’ambiguïté des responsabilités entre les ministères de la Santé et de l’Éducation. Ils ont adressé des requêtes officielles au Premier ministre ainsi qu’aux deux ministères concernés, rappelant que le ministère de la Santé était jusqu’ici chargé de ces contrats de stage.

Faute de réponse, ils envisagent d’engager une procédure judiciaire pour contester la décision du gouvernement.

Chaque année, le pays forme entre 200 et 300 médecins dans six institutions universitaires, selon l’Ordre des Médecins du Mozambique (OrMM). Ce chiffre contraste fortement avec la situation au lendemain de l’indépendance en 1975, où le système de santé dépendait fortement de médecins étrangers. À l’époque, le principal hôpital du pays, le Hôpital Central de Maputo, surnommé « l’Arche de Noé », accueillait une grande diversité de praticiens venus de plusieurs pays.

Aujourd’hui, environ 6 100 médecins sont inscrits à l’OrMM, mais seulement la moitié seraient actifs. Les provinces de Maputo et Sofala concentrent la majorité des étudiants et des formations médicales. Les étudiants exigent des mesures immédiates pour garantir leurs droits dans un contexte où le pays peine encore à répondre aux besoins sanitaires de sa population.