Luanda riposte : la présidence dément la UNITA et menace de poursuites

La Présidence angolaise a fermement démenti les déclarations du chef de la UNITA, Adalberto Costa Júnior, selon lesquelles des « émissaires » du Président João Lourenço l’auraient approché pour négocier une révision constitutionnelle ouvrant la voie à un troisième mandat présidentiel.

Dans un communiqué publié mardi par la cellule de presse présidentielle, les services du chef de l’État qualifient ces accusations de fausses et rejettent catégoriquement toute tentative de subornation ou de contact officiel en ce sens. Ils lancent un défi à Adalberto Costa Júnior : qu’il identifie publiquement les prétendus émissaires. À défaut, des poursuites civiles et pénales pourraient être engagées.

« Il est faux que le Président de la République ait mandaté quiconque pour proposer une révision constitutionnelle en vue d’un troisième mandat », souligne le texte.

La Présidence rappelle que la dernière révision de la Constitution, en 2021, avait été une initiative du gouvernement, à un moment où le MPLA disposait de la majorité qualifiée, sans jamais soulever cette question.

Elle rejette également les insinuations selon lesquelles l’élection de l’Angola à la présidence tournante de l’Union africaine aurait été obtenue par corruption. Elle invite le leader de la UNITA à préciser « qui aurait payé, combien, et à qui », en affirmant que l’Angola a été choisi à l’unanimité par les chefs d’État de la SADC, selon un système de rotation régionale.

Enfin, la Présidence qualifie d’« irresponsables » d’autres affirmations du chef de la UNITA, notamment celle concernant l’existence d’un tunnel entre la Commission électorale nationale et le Palais présidentiel, et l’invite ironiquement à en faire la visite guidée avec les médias.