Le pouvoir de Transition du Burkina Faso exige depuis lundi 18 août, le départ de Carol Flore-Smereczniak, Coordinatrice résidente du système des Nations Unies au Burkina Faso «pour sa responsabilité dans l’élaboration d’un Rapport jugé mensonger» à l’égard de son pays hôte.
Le Gouvernement burkinabè de Transition justifie cette posture ferme par le fait que certains organismes onusiens utilisent «avec légèreté et à dessein des terminologies équivoques» tendant à légitimer ou à requalifier les violences dont le peuple burkinabè est victime depuis une décennie», allusion faite directement à la menace du terrorisme à laquelle est confronté le Burkina Faso depuis 2015.
L’exécutif burkinabè met singulièrement en cause «Mme Flore-Smereczniak pour avoir coprésidé l’élaboration d’un Rapport compilant des données sans sources objectives, sans preuves ni justificatifs et véhiculant des informations graves et mensongères».
Pour ces raisons susmentionnées, Carol Flore-Smereczniak «n’est plus considérée comme une interlocutrice crédible du Burkina Faso», a précisé le Gouvernement du Faso, précisant qu’il reste ouvert à la collaboration avec le Système des Nations Unies, à travers «d’autres représentants et équipes-pays résolument engagés dans un accompagnement vrai et sincère».
Tout en réaffirmant l’adhésion du Burkina Faso aux idéaux de l’ONU, le pouvoir de transition a de nouveau salué les apports du système onusien dans le contexte de défis sécuritaires et humanitaires auxquels est confronté ce pays du Sahel central.