Tchad : Les magistrats se sentent menacés

Les magistrats du Tchad observent cette semaine une grève générale pour exiger plus de sécurité dans l’exercice de leurs fonctions, après l’incident de la semaine dernière, lors de l’audience d’un haut gradé de l’armée nationale.

Lors de cette audience où l’officier supérieur, Abdoulaye Ahmat Haroun était jugé pour meurtre, ses proches ont fait irruption au tribunal, arme à la main, et l’ont extirpé, au moment où le juge prononçait la sentence de 5 ans de prison. Mais il a été appréhendé quelques heures plus tard.

Les magistrats qualifient cet acte de « terroriste » et ont déclenché une grève d’une semaine sur l’ensemble du territoire, pour exiger la dotation du service de sécurité des tribunaux en matériels conséquents.

Pour Djonga Arafi, secrétaire général du Syndicat des magistrats du Tchad, le fait que les magistrats aient été aussi outragés constitue un des défis qui « sonnent le glas de déliquescence de l’Etat ». C’est pourquoi, précise-t-il, « il faut renforcer le service des éléments de la sécurité en termes du personnel, des munitions et d’armes ».