De nouvelles voix politiques Togo réclament la libération de l’artiste-rappeur Amron

L’interpellation de l’artiste-rappeur Amron le 26 mai dans la banlieue nord de Lomé, la capitale togolaise, continue de susciter de vives réactions de la part de différents acteurs de l’écosystème socio-politique togolais.

Le dernier en date à se prononcer sur le sujet ce mardi 3 juin a été l’avocat Me Dodji Apevon, leader du parti Forces Démocratiques pour la République (FDR) qui s’est proposé d’assurer la défense de l’artiste Amron de son vrai nom Tchala Essowè Narcisse.

Le Chef de ce parti de l’opposition s’est dit vivement préoccupé par la propension des autorités togolaises «à systématiquement réprimer toutes les voix dissonantes sur les réseaux sociaux».

«Amron et Affectio (un autre activiste togolais détenu depuis plusieurs mois à Lomé) n’ont fait que dire tout haut ce que nombre de Togolais pensent tout bas. Notre pays va mal sur plusieurs plans, et il faut avoir le courage de le dire », a-t-il déclaré, rappelant que «depuis des mois et des années, nous dénonçons ce surplace auprès des autorités togolaises, mais rien ne change, ne bouge».

A l’instar des FDR, le parti «Les Démocrates» de Nicodème Habia a lui «aussi exigé ce 03 juin 2025, la libération d’Amron et de tous les autres détenus politiques actuellement derrière les barreaux en République togolaise».

Avant ces deux formations, les partis «Dynamique pour la Majorité du Peuple» (DMP) et l’ANC ont également réclamé l’élargissement d’Amron et tous les détenus politiques du pays. Des acteurs de la Société civile et du monde du showbiz ont joint leurs voix à cette même requête.

Officiellement, la Justice togolaise et le Procureur de la République près le Tribunal de Lomé demeurent muets autour des réels mobiles de l’interpellation de l’artiste Amron, très critique envers le pouvoir du président du Conseil des ministres, Faure Gnassingbé depuis plusieurs semaines sur les réseaux sociaux. Il s’attaquait essentiellement à la gouvernance globale du pays.