Le Tribunal militaire régional de Bissau a annoncé ce mardi 3 juin, avoir condamné «de sept à neuf ans de prison trois hauts gradés de la Garde Nationale, accusés de séquestration, d’utilisation illégitime des armes à feu et de désobéissance collective».
Les sources judiciaires de ce pays ouest-africain précisent que l’ex-commandant de la Garde Nationale (GN), Victor Tchongo a écopé de huit ans de prison ferme, l’ancien chef des opérations de la GN, Ramalhano Mendes, a écopé de neuf ans de prison, et l’adjoint au chef des opérations de la GN, Lamine Camará en a pris pour sept ans.
S’agissant des faits qui leur sont reprochés, la Justice bissau-guinéenne rappelle que ces trois officiers sont accusés d’avoir, en décembre 2023, «libéré deux anciens membres du gouvernement interrogés dans les locaux de la Police judiciaire».
Ils avaient ensuite été appréhendés après des affrontements armés entre la Garde Nationale et les éléments du Bataillon du Palais présidentiel fin 2023. Le Président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, avait qualifié cet incident de «tentative de coup d’Etat» et promis de «graves conséquences pour tous ceux qui y sont impliqués».
Cette énième tentative de putsch en Guinée-Bissau est à la base des tensions politiques qui perdurent en ce moment dans le pays, à l’heure où pointe l’organisation de la prochaine présidentielle bissau-guinéenne. Umaro Sissoco Embalo et ses opposants divergent autour de la date de ce prochain scrutin présidentiel.