À deux ans des élections générales prévues en 2027, l’Angola connaît une inquiétante recrudescence de violences et d’intolérance politique, notamment à l’encontre de militants et responsables de l’opposition. Ces événements signalent une détérioration préoccupante du climat démocratique dans un pays marqué par des décennies de conflit.
Le 28 avril 2025, un responsable local de l’UNITA, principal parti d’opposition, a été assassiné à son domicile dans le quartier de Sequele. Selon des témoins cités par le site Angola24Horas, les assaillants ont forcé la porte de son logement et lui ont tiré dessus à bout portant, dans ce qui est perçu comme un acte de persécution politique.
Moins d’un mois plus tard, le 29 mai, une délégation de l’UNITA, comprenant le général Apolo Felino Pedro Yakuvela, a été violemment attaquée à Ngalanga, dans la province du Huambo, par un groupe de plus de 150 personnes identifiées comme des militants du MPLA, le parti au pouvoir. Armés de bâtons, pierres et machettes, les assaillants ont blessé au moins sept personnes, à proximité immédiate d’un poste de police, sans intervention des forces de l’ordre.
Ces actes ne sont pas isolés : de 1992 à aujourd’hui, l’Angola reste marqué par une culture politique de répression et de violence électorale, avec un État souvent accusé de partialité et une instrumentalisation des forces de sécurité.
À l’aube d’un nouveau scrutin, l’Angola est face à un choix : renforcer un système fondé sur la peur et l’exclusion, ou s’engager véritablement pour des élections libres, pluralistes et pacifiques. Car sans liberté politique, la démocratie ne peut exister.