Dans ses efforts pour maintenir un niveau bas les prix des carburants à la pompe, le gouvernement de Madagascar a cumulé une dette d’environ 134 millions de dollars américains auprès des opérateurs pétroliers depuis le début de cette année 2022.
La directrice de cabinet de la présidence malgache, Baomiavotse Vahinala Raharinirina a présenté ces chiffres ce 13 juillet 2022, expliquant que l’exécutif n’avait pas d’autre choix, précisant que «les passifs de l’État envers les pétroliers pourraient grimper jusqu’à environ 293 millions de dollars jusqu’à la fin de l’année si on maintenait le gel des prix».
A Madagascar, les prix du carburant à la pompe sont administrés par l’Etat, ce qui permet de maintenir un tarif à la pompe largement inférieur au prix d’achat pour préserver le pouvoir d’achat des Malgaches.
Le dernier changement des prix à la pompe à Madagascar n’est intervenu que lundi dernier, avec une hausse de 44% sur les prix du gasoil et du supercarburant.
Raharinirina reconnait que le montant actuel de la dette due au pétrole équivaudrait au budget annuel de trente ministères pour financer les Programmes d’Investissement Public (PIP), mais que « le choix était évident entre payer la dette des pétroliers ou financer des programmes de développement».