Angola : Nouvelle législation pour le secteur des hydrocarbures

Les compagnies pétrolières étrangères exerçant en Angola (deuxième producteur de pétrole en Afrique) devraient bientôt utiliser les banques angolaises, plutôt que les banques étrangères, pour effectuer leurs transactions. Le gouvernement leur a laissé deux ans pour s’accoutumer à cette nouvelle loi régissant les transactions financières. Avant l’adoption de cette législation le mois passé, les entreprises pétrolières internationales faisaient appel aux banques étrangères pour le paiement des fournisseurs ou de leurs employés expatriés. Une fois que la loi sera entrée en vigueur, ces compagnies devraient se contenter des banques nationales. Ils devraient donc ouvrir des comptes auprès des institutions bancaires angolaises ; à partir desquelles toutes les transactions et paiements liés à leurs opérations seront effectuées. L’objectif est de renforcer l’économie angolaise et de la préserver de la volatilité des marchés internationaux. La volatilité des prix internationaux de pétrole en 2009 avait provoqué une crise macroéconomique, dont les conséquences étaient énormes (déficit budgétaire).

L’obligation aux entreprises pétrolières d’effectuer des transactions financières via les banques nationales contribuerait certainement au développement du secteur bancaire et constituerait une avant-garde face aux fluctuations internationales. Cependant, cette nouvelle législation pourrait entrainer un afflux de devises étrangères qui pourrait conduire à une appréciation du Kwanza (monnaie locale). Le gouvernement angolais a toutefois exhorté les sociétés pétrolières à avoir confiance aux institutions locales d’autant plus que les banques angolaises ont acquis de l’expérience et sont capables de traiter ces genres d’opérations elles- même. Le secteur des hydrocarbures est un des plus importants de l’Angola.

Il représente 90% des recettes d’exportations. La production du pétrole est d’environ 1,8 millions de barils par jour représentant 45% du PIB et 76% des recettes publiques. Par ailleurs plus de 40 entreprises étrangères exploitent le pétrole et le gaz angolais.