Zimbabwe : baisse des revenus des diamants

La situation difficile sur le marché international du diamant a conduit les producteurs zimbabwéens  à réduire leur production. Ceci a eu pour conséquence la révision à la  baisse des revenus que le Zimbabwe devrait tirer du secteur diamantifère cette année. L’objectif  de produire 12 millions de carats et d’encaisser près de 600 millions de dollars US de la production de diamants serait donc difficile à atteindre. Le Zimbabwe serait donc obligé de chercher des fonds dans d’autres secteurs pour palier à ce déficit. En effet le budget national qui dépend sensiblement du secteur minier risque d’être  perturbé si les dispositions palliatives ne sont pas prises. Déjà au mois de juillet dernier, le ministre des finances n’avait récolté que 64 millions de dollars US pour la production diamantifère des 6 premiers mois de cette année. Cette situation l’avait contraint d’effectuer des coupes dans les dépenses pour rééquilibrer le budget. En outre les autorités zimbabwéennes justifient également la baisse de la production des diamants par des sanctions imposées par la communauté internationale. En effet, bien que le processus de Kimberley ait autorisé au Zimbabwe la reprise de la production l’année passée, la commercialisation des pierres précieuse de ce pays d’Afrique australe  n’est toujours pas facile et continue à subir des sanctions de la part des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne. A en croire le ministre des mines zimbabwéen, ces grandes puissances occidentales menacent de possibles acheteurs des diamants zimbabwéens. Et pourtant avec la découverte de gisements de Marange, le Zimbabwe est devenu un acteur incontournable sur le marché diamantifère international.

L’ancienne colonie britannique pourrait influencer le marché et l’industrie mondiale du diamant d’autant plus qu’il est capable de satisfaire 25% de la demande mondiale en valeur, et 30% en volume d’ici les trois prochaines années. Le Zimbabwe a le potentiel de devenir le plus grand producteur de diamant au monde, mais il a besoin de beaucoup d’effort d’investissement.