Sénégal/Présidentielle : Le CC rejette les candidatures de Karim Wade et Khalifa Sall

Le scrutin présidentiel du 24 février prochain au Sénégal se jouera finalement entre cinq prétendants, selon la liste définitive des candidats publiée ce lundi par le Conseil constitutionnel sénégalais.

Après examen des sept dossiers validés à l’étape des parrainages, ce Conseil a jugé recevables ceux du président sortant Macky Sall (coalition Benno Bokk Yakaar), d’Issa Sall (PUR), d’Ousmane Sonko (Pastef), de Madické Niang (dissident du PDS) et d’Idrissa Seck (Rewmi).

Il a en outre, rejeté les candidatures de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, et de l’ancien ministre, Karim Wade, fils de l’ex-président sénégalais, Abdoulaye Wade. Il est reproché aux deux probables adversaires de taille contre Macky Sall, de faire l’objet de condamnations par la justice.

En effet, les «sages» se fondent sur la confirmation en appel de la condamnation de l’ancien maire de Dakar à cinq ans de prison ferme et 5 millions de F CFA d’amende, le 30 août 2018, pour «escroquerie aux deniers publics». L’intéressé a essuyé, le 3 janvier, un nouveau rejet de ses pourvois en cassation, que les magistrats ont jugés «irrecevables ou mal fondés».

«Khalifa Sall ne peut plus se prévaloir de la qualité d’électeur (…) Il y a lieu de déclarer (sa) candidature irrecevable», a écrit le Conseil constitutionnel dans sa décision de ce lundi, rappelant la loi selon laquelle «lorsqu’un citoyen est condamné à une peine impliquant sa radiation des listes, il est frappé d’une incapacité électorale qui a pour effet de le priver de son droit de vote».

Le même type d’arguments est avancé pour Karim Wade qui a été en effet, condamné à six ans de prison ferme, le 23 mars 2015. Mais selon le Conseil constitutionnel, la candidature du fils de l’ex-président sénégalais a été invalidée du fait de l’absence dans son dossier de «la photocopie légalisée de la carte d’identité biométrique CEDEAO faisant office de carte d’électeur».

Selon l’article L.122 du code électoral du Sénégal, les candidats écartés ont 48 heures pour déposer un recours devant le Conseil constitutionnel.