Congo-Brazza : La famille N’guesso accusée de corruption par la justice française

sassou_nguesso_en_franceLa justice française mène une instruction afin de faire la lumière sur le grand train de vie que mène le clan Sassou N’guesso à Paris.

En effet, depuis 2005, d’après les enquêtes menées par la police française, environ 82,6 millions de dollars, issus d’argent public congolais, auraient été dilapidés par les proches de Sassou à Paris. A titre d’exemple, la fille du Président et son époux ont depuis 2006, selon le journal Libération, dépensé plus de 11 millions de dollars pour acheter puis rénover un hôtel particulier de Neuilly-sur-Seine. Selon les enquêteurs, cette acquisition aurait pour origine une vaste opération de corruption sur le marché de la téléphonie mobile au Congo.

Ainsi, après la Guinée-équatoriale et le Gabon, l’étau se resserre autour de la famille du numéro 1 de la République du Congo. Pour rappel, il y a quelques mois, une affaire concernant le fils du Président équato-guinéen, a fait scandale dans la presse. Il s’agit de ses délires financiers en s’achetant des véhicules, vêtements entre autres, avec l’organisation de fêtes ou soirées à l’Hexagone au frais de l’Etat équato-guinéen. Le plus grand nombre de tous ces biens ont été confisqués par la justice française qui a estimé qu’ils ont été mal acquis.

Par définition, les « biens mal acquis » sont ceux obtenus au moyen de fraudes massives et donc de manière illégale. C’est une question épineuse dans les rapports entre la France et l’Afrique. En effet, certains observateurs estiment aberrant que la France poursuive sa coopération politique et économique aves ces Etats. Pis encore, elle entretient des relations privilégiées avec les régimes africains qui, au demeurant, dilapident ouvertement les richesses de leurs peuples.

Face à ces scandales financiers, la justice française suit son cours et les premières convocations des membres de la famille du Président N’guesso, vivant en France par intermittence, interviendront dans les prochains mois.