Début du retrait des soldats américains engagés en Centrafrique

soldats CentrafriqueLes forces spéciales américaines présentes en Centrafrique depuis 2011, ont entamé depuis hier mercredi, leur retrait de ce pays.

«Le départ des forces spéciales américaines qui conseillent, assistent et accompagnent les opérations en soutien des nations engagées au sein des troupes régionales de l’Union africaine (AU-RTF), qui a démarré ce 26 avril, sera totalement achevé en septembre 2017», a déclaré le porte-parole du commandement américain en Afrique (AFRICOM), Charles Chuck Prichard.

Depuis 2011, une centaine de militaires des forces spéciales américaines étaient présents dans l’est de la Centrafrique, suivis depuis 2014 de 150 hommes de l’armée de l’air. Ils traquaient la rébellion ougandaise de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony dans l’est de la Centrafrique. L’opération a coûté 780 millions de dollars, selon le porte-parole d’AFRICOM.

Créée vers 1988 avec l’objectif de renverser le président ougandais Yoweri Museveni, la LRA s’est forgée une effroyable réputation, à force d’enlèvements d’enfants et de mutilations de civils à grande échelle. Selon l’ONU, elle a tué plus de 100.000 personnes et enlevé plus de 60.000 enfants en Ouganda, au Soudan du Sud, au nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) et en Centrafrique. La rébellion ne compte aujourd’hui plus que 100 membres actifs, contre plusieurs milliers il y a une dizaine d’années selon AFRICOM, mais son insaisissable chef, Joseph Kony, court toujours.

Le 19 avril dernier, les forces ougandaises de l’Union africaine (UA) qui appuyaient l’armé régulière de la RCA, ont débuté elles aussi, leu retrait de la même région de l’est de la RCA.

Des retraits qui, selon les populations de l’est de la Centrafrique et de nombreux analystes, pourrait laisser un vide sécuritaire, profitable à un retour de la LRA et à la propagation d’autres bandes armées.

Mais, l’«Africom reste engagé auprès de nos partenaires dans la région et va continuer de travailler avec eux pour trouver des solutions aux défis sécuritaires dans la région », a assuré le porte-parole du commandant américain en Afrique.