Gabon : Relancer le transport ferroviaire

Le Gabon désire relancer sa Société d’exploitation du Transport gabonais (SETRAG), qui est une filiale du groupe minier français Eramet. Pour ce faire, les décideurs de la société ont annoncé qu’un projet d’investissement de plus de 190 millions de dollars sera mis en place et l’objectif sera la remise en état et à l’amélioration des services de la société ferroviaire nationale. Un programme d’investissement sera établi sur  les trois prochaines années pour permettre à la SETRAG de retrouver le niveau d’excellence. Son directeur général qui explique un peu les objectifs a déclaré : « SETRAG compte investir de 57 à 76 millions de dollars par an durant les trois prochaines années. Ce qui détermine un plan d’investissement de plus de 100 milliards de francs CFA destinés à la rénovation de la ligne de chemin de fer, l’acquisition de matériel neuf et l’amélioration de l’exploitation ». Aujourd’hui le Gabon enregistre un manque cruel d’infrastructures et même les ouvrages sont soit vétustes soit ne répondent plus aux standards internationaux. A titre d’exemple, l’unique voie ferrée qui relie la capitale, Libreville à Franceville (Sud-Est), a enregistré ces derniers temps des déraillements successifs de trains qui ont provoqué des impacts sur le fonctionnement de la SETRAG et sur ses résultats. L’impact économique est d’autant plus significatif que les échanges commerciaux tant bien nationaux que régionaux sont très légers. D’ailleurs  le trafic ferroviaire va connaitre une recrudescence au cours des trois prochaines années avec l’entrée dans le secteur minier gabonais des compagnies chinoise CICM Huangzhou et australienne BHP Billiton. Le volume du trafic commercial de la SETRAG pourrait passer ainsi d’un peu plus de 4 millions de tonnes à 10 millions de tonnes de marchandises ou minerai par an.