RDC–Rwanda : Washington relance la paix fragile entre Kinshasa et Kigali

Les délégations de la République démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda se retrouvent les 21 et 22 octobre à Washington pour la troisième session du Mécanisme conjoint de coordination de la sécurité. Deux jours cruciaux pour tenter de relancer l’accord de paix signé le 27 juin dernier sous l’égide des États-Unis.

La précédente rencontre, mi-septembre, avait permis aux deux pays d’adopter le concept des opérations (Conops), document clé qui définit les modalités pratiques de la coopération militaire contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Ce groupe armé, composé en partie d’anciens génocidaires hutus, reste au cœur des tensions régionales depuis près de trois décennies.

Depuis l’entrée en vigueur du Conops, le 1er octobre, Kinshasa a multiplié les appels à la reddition des combattants FDLR, les invitant à se rendre soit aux Forces armées congolaises (FARDC), soit à la mission onusienne (Monusco). Mais aucune reddition n’a été enregistrée à ce jour, signe de la complexité du dossier.

La réunion de Washington doit donc permettre d’évaluer cette première phase, centrée sur la sensibilisation, la coordination et l’échange de renseignements. La suite du processus prévoit la conduite des opérations : des actions conjointes ciblées contre les FDLR, la levée des mesures défensives rwandaises et la fin des incursions transfrontalières.

Reste à savoir si Kinshasa et Kigali parviendront à dépasser leurs divergences politiques et militaires pour respecter le calendrier convenu. Les récentes tensions verbales entre les deux capitales montrent que la méfiance demeure forte, malgré la médiation américaine.