L’approbation par le parti au pouvoir au Zimbabwe d’une prolongation du mandat du Président sortant, Emmerson Mnangagwa, censé quitter son poste en 2028, alimente des craintes d’une «accentuation de l’autoritarisme» dans ce pays d’Afrique australe.
Lors de son congrès annuel le 19 octobre dernier, le parti Zanu-PF au pouvoir depuis 45 années, a soutenu l’extension du mandat d’Emmerson Mnangagwa jusqu’en 2030, en ouvrant la voie à des amendements dans ce sens.
Le juriste et opposant Tendai Biti a promis ce dimanche 26 octobre, de «défendre la Constitution contre sa confiscation» et des leaders de l’opposition zimbabwéenne doivent tenir ce mardi 28 octobre, «une conférence de presse face à ce qu’ils qualifient de crise constitutionnelle».
Élu en 2018 puis réélu en 2023, Emmerson Mnangagwa est accusé par ses contempteurs de laisser prospérer «la corruption et de réprimer les droits humains, sans que la situation des Zimbabwéens ne s’améliore, avec une inflation annuelle quasiment toujours à trois chiffres de 2019 à 2024».
Les manifestations de l’opposition de ces derniers mois contre cet «agenda 2030 du Zanu-PF» se sont heurtées à une répression policière virulente qui s’est traduite par des dizaines d’arrestation.
A 83 ans, Emmerson Mnangagwa est arrivé au pouvoir en 2017 à la suite d’un coup d’État après le renversement par l’armée de Robert Mugabe qui s’était maintenu à la présidence pendant 30 ans.
