Le Conseil des ministres au Burkina Faso a adopté jeudi 4 décembre, un projet de loi portant révision du code pénal, lequel rétablit la peine de mort et s’alignerait sur la volonté des autorités de répondre davantage aux attentes de la population.
Selon le Ministre burkinabè de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, Edasso Rodrigue Bayala, cité dans le communiqué du Conseil, l’adoption de ce projet de loi s’inscrit dans la dynamique des réformes globales du secteur pour une justice qui répond aux aspirations profondes du peuple.
Parmi les innovations majeures, le nouveau texte rétablit la peine de mort pour des crimes spécifiques tels que la haute trahison, les actes de terrorisme, les actes d’espionnage et consacre également le travail d’intérêt général comme une peine principale.
Des sanctions sont également prévues pour la promotion et les pratiques homosexuelles et assimilées ; tandis qu’au chapitre des peines d’amende pour les délits et les crimes, leur montant a été doublé, passant de 250.000 à 500.000 FCFA.
Concernant la circulation routière, le ministre a expliqué que « les peines ont particulièrement été revues à la hausse » compte tenu du fait que « 90 à 95% des accidents de la circulation qui endeuillent les familles burkinabè sont du fait de l’usager».
Pour les crimes économiques comme les détournements et les actes de corruption, les sanctions peuvent aller jusqu’à l’emprisonnement à vie lorsque le montant détourné ou l’objet de l’infraction est supérieur ou égal à 5 milliards de FCFA, a conclu le ministre.
