Le paludisme, aussi connu sous le nom de malaria, est une maladie infectieuse dans la zone intertropicale, notamment en Afrique subsaharienne qui enregistre 91% des morts qui lui sont dues. Si le paludisme est une maladie, il est aussi un obstacle au développement économique et social. La perte annuelle du PIB due au paludisme est estimée à plusieurs milliards de dollars, alors qu’une fraction de cette somme suffirait à le maitriser. Les économistes pensent que le paludisme est à l’origine d’un déficit de croissance annuelle pouvant atteindre 1.3 % dans certains pays d’Afrique. Les effets du paludisme se ressentent également directement sur les ressources humaines africaines par les vies perdues, la perte de productivité due à la maladie et aux décès prématurés. L’absentéisme, les atteintes neurologiques graves et autres conséquences des accès graves de cette maladie entravent également la scolarité des enfants et le développement social.
Mais depuis une bonne décennie, grâce aux programmes de lutte contre le paludisme, la mortalité est passée de 985 000 en 2000 à 781 000 en 2009. Ces programmes consistent essentiellement en la distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticide longue durée, la pulvérisation à effet rémanent à l’intérieur des habitations, des tests diagnostiques universels en cas de suspicion de paludisme et le traitement rapide des cas confirmés avec des associations médicamenteuses.Les financements pour la lutte contre le paludisme ont atteint 1.8 milliards de dollars en 2010, mais ils restent en-deçà des ressources nécessaires estimées selon l’OMS à six milliards de dollars pour 2010.Le plus grand défi pour l’Afrique dans son combat contre le paludisme est le maintien de la volonté politique et l’engagement financier.